À l’occasion de l’Open Source Summit qui se tient en Écosse, Linus Torvalds devait rencontrer les 40 contributeurs les plus importants du noyau Linux lors du sommet des mainteneurs. Cette rencontre constitue la première étape de son retour aux commandes du projet Linux.
Il y a près d’un mois, Linus Torvalds a pris ses distances à l’égard de son rôle dans la gouvernance du projet Linux. Dans un message publié sur la Linux Kernel Mailing List (LKML), Torvalds a ainsi déclaré : « J’ai besoin de changer mon comportement et je tiens à m’excuser tout particulièrement envers ceux que mes réflexions ont pu blesser et que mon attitude a découragés. Je vais prendre un peu de repos et un peu d’aide afin de mieux comprendre les émotions des gens, afin d’y répondre d’une manière plus appropriée. »
Mais cette pause est maintenant terminée et Linus est de retour. Reste à savoir si son attitude sera plus bienveillante à l’avenir.
Lors de l’annonce de la version 4.19 du kernel, Greg Kroah Hartman, qui assurait le rôle de dirigeant temporaire et de mainteneur de la branche stable du projet, a ainsi déclaré « Linus, je te rends la gestion du développement du kernel et je te laisse la joie de prendre en main le prochain cycle de développement. »
Faire de la communauté des développeurs Linux un espace plus accueillant et plus convivial
Torvalds n’a prévu aucune apparition publique à l’occasion de l’Open Source Summit et n’a pour l’instant fait aucun commentaire sur LKML.
Durant cette période, une nouvelle version du code de conduite de Linux a été approuvée. La nouvelle version du code de conduite concernant les engagements des mainteneurs précise ainsi « qu’il est raisonnable de s’attendre à ce que les mainteneurs dirigent de manière exemplaire. »
Torvalds devra donc montrer l’exemple et faire de la communauté des développeurs Linux un espace plus accueillant et plus convivial. À ce sujet, le contributeur et éditeur de LWN Jon Corbet estime que la communauté devrait évoluer « vers une communauté de développeur plus professionnelle et non un Far West où chacun réglait ses conflits en privé. »