Où le trouve-t-on ? Cet additif est peu courant. On le trouve dans 79 des 3 000 produits courants référencés dans la base « Open Food Facts », essentiellement des sodas et certaines confiseries. Un tiers des sodas analysés par l’institut Noteo en contiennent.
A quoi sert-il ? C’est un édulcorant, c’est-à-dire qu’il sert à donner un goût sucré en apportant très peu de calories.
Comment est-il fabriqué ? Cet ingrédient est un produit de synthèse, composé de trois molécules : l’acide aspartique (40%), la phénylalanine (50%) et le méthanol (10%).
Effets indésirables : Cet additif est l’objet de très nombreuses polémiques. Le Réseau environnement santé (RES) cite une étude danoise de 2009menée chez 60 000 femmes enceintes et montrant un taux de naissances prématurées plus élevé chez les femmes consommant des boissons avec édulcorant. Aurèle Clémencin, expert santé à l’institut Noteo, rappelle aussi : « Quelques études ont été menées, notamment par l’Institut indépendant italien Ramazzini et ont montré un risque de tumeurs diverses (lymphomes, leucémies, etc.) chez une lignée de rat connue pour ne pas être naturellement susceptible pour les tumeurs. De plus, l’aspartame est métabolisé en méthanol qui lui-même peut engendrer la formation de formaldéhyde, composé cancérogène. ». Enfin, la documentariste Marie-Monique Robin dénonce les conditions de mise sur le marché de cet additif par la Food and Drugs Administration (Autorité sanitaire américaine). Jean-Michel Lecerf, chef du service nutrition de l’Institut Pasteur de Lille défend lui : « Les autorités sanitaires ne mettent pas en cause l’aspartame. Il faudrait boire plusieurs litres de soda light chaque jour pour dépasser la dose journalière admissible. Les études menées sur les femmes enceintes comprenaient de grosses lacunes. »
Précaution d’usage : L’aspartame a un avantage sur les produits sucrés au niveau de la prise de poids. Rappelons par exemple que la plupart des sodas classiques contiennent l’équivalent de 17 morceaux de sucre par litre ! Toutefois, des doutes sérieux subsistent sur l’innocuité de l’aspartame. Dans ces conditions, mieux éviter d’en consommer ou en tout cas ne pas en boire régulièrement.